Annulation carnaval 2021
Une longue tradition
Une tradition plus que séculaire (premières attestation : 1459 !) est respectée à Malmedy durant les trois jours de carnaval précédant le mardi gras.
Durant les jeudis précédents ( » les p’tites haguètes « ) certains « petits rôles » vont de cafés en tavernes « lawer » (se moquer gentiment) des clients.
Pendant les deux ou trois mois avant le carnaval, les sociétés musicales répètent les nouvelles marches, écrites en fonction du thème choisi, les couturières confectionnent de nouveaux costumes et les deux chorales d’hommes préparent leurs comédies satiriques (les Rôles), narrant les mésaventures des malmédiens qui seront présentées sur des scènes ambulantes le lundi après-midi.
Le samedi du carnaval, la « Grosse Police » annonce l’arrivée du carnaval et le Bourgmestre remet ses pouvoirs au « Trouv’lê« . Le dimanche, c’est le grand cortège où l’on pourra admirer plus de 2000 travestis représentant les masques traditionnels du « Cwarmê ». C’est un carnaval de rues décidément pas comme les autres où les spectateurs sont très souvent pris à partie.
Le lundi, jour des « rôles », s’adresse avant tout aux malmédiens et, le mardi gras, on procède au « Brûlage de la Haguète« , marquant la fin des festivités.
Il est à noter que toutes les manifestations du Cwarmê se déroulent en un wallon savoureux, langage auquel les malmédiens sont plus que jamais attachés.
Il est à noter que l’originalité du Cwarmê ne se situe pas qu’au point de vue visuel. Un aspect absolument particulier qui frappera et étonnera le visiteur qui vivra le Cwarmê pour la première fois est la spécificité absolue de sa musique : Carnaval de Malmedy – L’ambiance
Les masques traditionnels
La salade russe
Un seul plat unique qui se prépare à l’avance, voici la maîtresse de maison débarrassée de soucis culinaires pour les jours de fête ! Il se mange froid : seul, entre amis, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit et possède la particularité de remettre l’estomac et l’esprit d’aplomb !
Recette pour 6 harengs
Les proportions sont assez vagues. C’est l’œil averti qui rectifie ! Et puis, il faut garder un peu le secret de fabrication, n’est-ce pas ?
6 harengs bien fermes, 1 grand verre de betteraves rouges (du jardin si possible) dans leur jus, 1 céleri rave, 3 beaux oignons, 1 plat de pommes de terre, 1 belle pomme, 6 œufs durs, 750 g de bouilli, 500 de rôti de porc, 1 tasse d’huile, 1 verre d’oignons blancs au vinaigre, 1 verre de cornichons, quelques noix éventuellement.
- préparer un bon bouillon de légumes (carottes, céleri, pommes de terre, poireaux, bouquet garni…) pour cuire le bouilli jusqu’à ce qu’il soit bien tendre,
- rôtir le morceau de porc en casserole à votre goût,
- cuire les pommes de terre épluchées, le céleri et les œufs,
- laisser tout refroidir,
- hacher les oignons et les cornichons égouttés, la pomme, le céleri cuit, la moitié des betteraves, les oignons vinaigrés des harengs; écraser les cerneaux de noix,
- détailler en très petits dés : les deux sortes de viandes, les harengs débarrassés de leur arête, l’autre moitié des betteraves, les œufs durs, les pommes de terre, garder pour la garniture des plats : tranches d’œufs durs et de betteraves, petits oignons et cornichons,
- Mélanger le tout dans une bassine, saler et poivrer à volonté.
- Ajouter le jus des betteraves en fonction de la coloration.
- Laisser reposer un à deux jours au frais, recouvert d’un linge.
Disposer la salade russe dans les plats, en les garnissant avec les œufs durs, les oignons, les cornichons coupés en deux sur la longueur…
On peut accompagner ce mets de tranches de pis (do pé) ou d’andouille (dol landouye), panse de vache farcie à l’ancienne.